Avec l'arrivée des vacances de Pâques et des ponts de mai, les Français sont prêts à partir en vacances. Mais comment anticiper son voyage alors que les mises en place de Zones Faibles Emissions Mobilité (ZFE-m) se multiplient ? Quelles sont les villes ayant déjà des ZFE-m ? Quels sont les types de véhicules pouvant circuler dans ces zones ? Qu’en est-il de l’étranger ?
Si le dispositif de Zones à Faibles Emissions Mobilité (ZFE-m) fait encore office de nouveauté en France, il est en place depuis plusieurs années dans différents pays européens (Angleterre, Italie, Pays Bas, Allemagne, Espagne, Portugal, etc.).
- Espagne : Madrid et Barcelone sont les 2 villes concernée par la mise en place de ZFE, ou « zona de baja emision »
- Les véhicules diesels antérieurs à 2006 et essence d’avant 2000 sont bannis des quartiers les plus centraux de Madrid ;
- Barcelone a délimité une aire où sont interdits les véhicules essence antérieurs à la norme Euro 2 (concerne les véhicules antérieurs à 2001) et les diesels antérieurs à la norme Euro 4 (concerne les voitures immatriculées avant 2011) .
- Royaume-Uni : Londres est l’unique ville concernée et a mis en place une double réglementation :
- Péage urbain au prix fixe de 15 livres ;
- Une taxe journalière depuis 2019 (zone à ultra basse émission – ULEZ).
- Allemagne : une centaine de villes appliquent les ZFE-m, autrement appelées les « Umweltzonen » où la circulation différenciée autorise uniquement la circulation des véhicules diesels immatriculés après 2006 et les voitures essence datant d’après 1993
- A Berlin comme à Munich, tous les véhicules doivent posséder une vignette verte pour entrer dans la zone verte (véhicules à essence d’après 1993 et véhicules diesel immatriculés après 2006).
- Italie : les ZFE-m ou « zone a traffico limitato » sont présentes dans de nombreuses villes italiennes, notamment à Milan, Florence, Gênes, Naples ou encore Vérone.
- Milan applique une double réglementation pour ces zones :
- Un péage urbain de 5€ ;
- Interdiction de circulation des véhicules polluants.
- Milan applique une double réglementation pour ces zones :
- (…)
Qu’en est-il en France ?
Actuellement, certains conducteurs ne peuvent plus circuler dans 11 métropoles de France :
- Aix-Marseille, Lyon, Nice, Strasbourg – propriétaires de véhicules diesels d’avant 2001 ;
- Toulouse, Rouen, Reims, Grand Paris – propriétaires de véhicules diesels d’avant 2006.
D’autres restrictions sont à venir en juillet 2023, notamment à Paris et Grenoble. Par ailleurs, dans le cadre de la loi climat et résilience, rendant obligatoire la mise en place de ces ZFE-m dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants, 32 ZFE-m supplémentaires seront créées d’ici 2025.
« D’ici 2024, près de 12 millions de véhicules ne pourront plus circuler dans les grandes villes de France. En 2030, ce sera presque 60% des automobilistes qui pourront être concernés. Certes, la mise en place de ces ZFE-m devrait faire baisser la pollution de l’air de pratiquement 40%, mais le contexte économique (perte du pouvoir d’achat, hausse du prix des nouveaux véhicules, etc.) crée une situation de quadrature du cercle dans laquelle les aides de l’Etat seraient les bienvenues sans créer un effet d’aubaine pour les constructeurs, ce qui est toujours un risque » déclare Raynald Thevenet, Directeur Général d’AutoJM.