"Alors que les pannes liées au système d'AdBlue sont connues de longue date des constructeurs, ceux-ci ont préféré fermer les yeux et continuer de vendre ces véhicules défaillants", déplore l'association.
Utilisé pour les voitures depuis une dizaine d'années, l'AdBlue est produit à base d'urée. Il permet d'éliminer une grande partie des émissions nocives d'oxyde d'azote (NOx) des gaz d'échappement des voitures à moteur diesel.
Plus de 1.700 conducteurs ont alerté l'UFC-Que Choisir après avoir reçu des messages comme "défaut antipollution" ou "démarrage impossible dans XXX km" sur les tableaux de bord de leurs véhicules, les obligeant à se rendre chez un garagiste.
Selon l'association, la plupart des marques automobiles sont concernées, même si la majorité des défaillances observées proviennent de véhicules Peugeot et Citroën.
Les défaillances rapportées à l'UFC-Que Choisir ont entraîné un reste à charge pour plus de 91% des consommateurs, d'un montant moyen tutoyant les 1.000 euros. "La réparation n'est pas toujours concluante", ajoute l'association.
Cette dernière, qui a par ailleurs alerté la Commission européenne via le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), souhaite "qu'une enquête à l'échelle européenne soit lancée sur les pratiques des constructeurs autour de l'AdBlue".
En outre, elle préconise "d'imposer aux constructeurs de remédier aux défaillances liées à l'AdBlue" et que ces derniers prennent en charge les coûts de réparation, y compris pour les conducteurs ayant eu une panne par le passé.